Y a sûrement un truc qu’on n’avait pas prévu dans le monde politique, dans le monde familial, dans la société en général, mais qui s’en soucie de prévoir ? Le tout est d’arriver à vivre et à suivre ton désir quand t’es malade ou quand t’es bien portant quand il y a un truc qui ne va pas ou bien que tu rêves de vacances, tu rêves et il y a un truc que t’as pas prévu, c’est que dans ton cerveau aéré par les pensées flottantes du rêve inassouvi, le sexe arrive tout d’un coup comme pour remplir un trou, il arrive d’un seul coup, et il remplit un vide. Enfin dans la société, tu n’avoues pas forcément la défaillance, ta défaillance, le désir coincé car au cœur de tes cellules il y a quelque chose de ta conscience qui ne se fait pas et qui disjoncte qui tourne à vide et tout ton cerveau se retrouve dans ton sexe. C’est une sorte de glissement, de bascule, de clapet, d'ouverture et de fermeture et le sexe rentre dans le cerveau comme un serpent. Personne n’en a jamais parlé. Mais si on se demande comment la politique se retrouve à ce point-là minable, enfin je veux dire sans intérêt, à s’exciter sur son os comme un vieux chien, à se vexer, à se disputer pour savoir qui est le premier et qui a la plus grosse, y a quand même un souci ! Personne n’en parle et on se retrouve à endormir les femmes pour les violer.
À quel moment donné paf ça disjoncte ? T’as un cerveau, t’as un sexe, t’as un désir, mais qui est-ce qui organise tout ça ? À quel moment donné tac boum ça dérape ? A quel moment donné tac tu désires sans cerveau ? C’est quoi la chimie ? Et puis tous ces désirs que l’on porte aux nues, ces désirs qu’il faut réaliser à tout prix ! À mon avis il faudrait qu’on se pose des questions c’est urgent parce que ça nous emmène dans la merde, la grosse merde, le gros désir de guerre de jouissance de merde ! Tu désires, tu désires et tu fais n’importe quoi ? Tu veux le pouvoir tu veux le pouvoir et tu fais n’importe quoi ? Le désir il faut s’en méfier. Je sais pas à quel endroit du cerveau le désir s’est coincé mais s’il est coincé dans la porte il fait mal et tu vas faire les pires choses de ta vie. Alors c’est bien le moment où il faut se méfier de nous-mêmes, se méfier d’un monde qui exacerbe le désir, le désir de pouvoir, du désir de posséder et le désir de niquer des femmes droguées et endormies comme de pauvres baudruches.