Si vous avez oublié qu'en ce moment je finis mon premier roman "La merdeuse, le danger est à l'intérieur" moi j'ai les deux pieds dedans

et comme dirait Dario Fo "On est dans la merde jusqu'au cou, c'est pour ça qu'on marche la tête haute" Alors je me redresse et comme une brave obsédée que je suis, je relis, j'écris, je constate, je modifie, j’écris mais pas le cœur à écrire sur l'ailleurs, ça cogne trop fort de partout alors je me suis dis, par sympathie et parce que je suis touchée que vous me lisiez régulièrement et que vous preniez la peine de m’écrire en retour vos impressions, je me suis dis que j'allais vous livrer un extrait du roman qui ne fera pas partie du roman, parce que je dois couper et encore couper, le voila :  La merdeuse restera toute la journée sous les couvertures et celle qui écrit verra ce que c’est que d’être seule avec son carnet de notes dans son salon sans personne, elle verra que sans sa protagoniste alerte son récit va commencer à patiner, à bredouiller, à manquer de sincérité, elle ne sait pas qu'il faut vouloir voir ce que l’on ne connaît pas pour raconter quelque chose d’intéressant, alors elle s'ennuie. La merdeuse, quant à elle, ne perd pas espoir d’avoir un beau rôle dans le récit car chier elle continuera de le faire, et tous les jours, elle s’y appliquera, cela deviendra son seul but et on verra alors qui gagnera en relief, en intrigue, en grande histoire. Aujourd'hui, elle restera toute la journée dans son lit et seulement quand l’autre s'endormira dans le salon, elle sortira de sa chambre et ira déposer à côté de chaque merde une chaussette comme un possible écrin, puis elle ira se préparer une tarte aux poireaux avec des poivrons rouges, c'est la tarte qu’elle préfère, et elle la mangera goulument en imaginant la belle merde qui sortira d’elle, Merde alors !